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    La démence et la distanciation sociale

    Vous le savez et nous le savons : surveiller la santé générale d’une personne est encore plus difficile depuis qu’une gestion collective de la COVID-19 est devenu nécessaire.
    Par Soins à Domicile - Juillet 28, 2020

    Soins à Domicile Montréal change la façon dont le monde vieillit. Voici le plus récent volet de notre série « Comment et pourquoi », où nous vous présenterons des conseils faciles à comprendre qui vous aideront à mieux vivre le processus de vieillissement.

    C’est une difficulté qui s’accentue si vous devez surveiller l’apparition de signes avant-coureurs de la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence chez un proche. Les questions abondent : comment puis-je distinguer les signes de vieillissement ordinaires de ceux de la démence? Quelle est la différence et l’Alzheimer et les autres formes de démence? La question qui revient de plus en plus : comment puis-je surveiller les pertes de mémoire tout en respectant la distanciation sociale cet été?

    Même à distance, il est possible de reconnaitre les signes de perte de mémoire qui sortent de la normalité. Soins à Domicile Montréal a réuni trois meilleures pratiques pour vous aider à rester vigilant, même en ces temps de pandémie où la routine régulière de soins change et évolue.

    1. Restez à l’affut des signes visuels de problème lorsque vous êtes ensemble.

      Plus de 40 % des personnes de plus de 65 ans font l’expérience d’une forme ou l’autre de perte de mémoire. Pour vous aider à penser au-delà des symptômes que nous associons spécifiquement à l’Alzheimer (comme les pertes de mémoire), nous vous proposons de rester à l’affut des indices visuels au fur et à mesure qu’ils évoluent. Même si vous voyez votre proche moins souvent ces temps-ci,  profitez de chaque rencontre en personne pour évaluer son hygiène, son apparence et son poids, car ces facteurs sont autant d’indices sur son état cognitif et sur son état de santé en général. De sa propreté à sa façon de boutonner ses boutons en passant par le choix de vêtements appropriés (comme une veste très chaude en pleine canicule), ces signes en disent long sur la capacité d’un ainé à accomplir sa routine du matin et à faire preuve de jugement. Il en va de même pour le milieu de vie de votre proche. Profitez de vos visites pour regarder si les pièces sont bien organisées ou si le chaos règne. Dans leur ensemble, de tels changements peuvent vous indiquer si votre proche se porte bien ou non. Si vous commencez à remarquer ces changements, prenez-en note et faites un suivi lors de votre prochaine visite. 
       
    2. Intégrer des points de contact virtuels pour poser de meilleures questions sur une base régulière. 

      La prévalence de la démence double tous les cinq ans chez les Canadiens de 65 ans et plus, ce qui représente 1 % des Canadiens âgés entre 65 et 69 ans et 25 % des Canadiens de 85 ans et plus. Il est difficile de comprendre cette maladie, parce qu’il est difficile de distinguer la démence du vieillissement normal. Effectivement, les oublis occasionnels peuvent être propres au vieillissement. Il est normal pour un ainé d’avoir plus de difficulté à se souvenir d’événements ou de conversations qui ont eu lieu l’an passé, mais c’est une tout autre chose de ne pas arriver à se souvenir d’un événement ou d’une conversation qui a eu lieu il y a quelques jours.  Il en va de même pour les noms : ne pas se souvenir du nom d’une connaissance fait partie du processus de vieillissement, tandis que d’oublier le nom d’un membre de la famille très proche est un signal d’alarme. Ce sont essentiellement les pertes de mémoires persistantes qui s’aggravent avec le temps ou qui commencent à affecter la capacité d’une personne à fonctionner à la maison qui pourraient signaler quelque chose de plus grave que quelques « moments d’oublis » attribuables à l’âge avancé. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez vous concentrer sur les pertes de mémoire et les oublis qui nuisent aux activités quotidienne ou au flux de la conversation peu importe où vous vous trouvez. En parlant régulièrement à votre proche par visioconférence ou par téléphone, même si vous ne pouvez pas le ou la voir en personne, vous serez en mesure de remarquer si il ou elle répète les mêmes questions, perd la notion du temps, des lieux ou des personnes, ou encore s’il ou elle a du mal à soutenir une conversation fluide. Les points de contacts virtuels permettent aussi d’observer si la personnalité de votre proche change et d’évaluer leur motivation. Dans les premiers stades de la maladie d’Alzheimer, une personne pourrait commencer à perdre de l’intérêt dans ses passe-temps et ses activités préférés. Ces observations sont plus difficiles à faire en des temps comme ceux que nous traversons, puisque plusieurs types d’interactions sont en pause. Prenez bonne note de ce que vous voyez, puis observez si le changement persiste et sonnez l’alarme si vous êtes inquiet.
       
    3. Faites un rapport au reste de l’équipe soignante 

      Cela prend un village pour prendre soin d’un ainé. Peu importe si vous soutenez un proche vivant seul ou si vous faites partie d’une équipe de soins plus officielle, vous pouvez aider les ainés à bien vivre à la maison, ici même à Montréal ou dans une résidence privée. Le succès des soins se résume à une communication ouverte avec tous ceux qui sont en contact avec votre proche. Un grand nombre d’intervenants participent aux soins d’un ainé : on parle ici d’aides-soignantes à domicile, de docteurs, d’infirmières, de membres de la famille et même de voisins. La meilleure façon de s’assurer que la mémoire d’un ainé reçoit toute l’attention dont elle a besoin est de maintenir un dialogue ouvert et une bonne communication avec tous les intervenants impliqués. Si ce que vous entendez et voyez déclenche une alarme en vous en ce qui a trait à la mémoire, demandez aux autres s’ils ont remarqué la même chose. Partagez vos inquiétudes avec eux. Allez chercher une vision globale et n’attendez pas la prochaine consultation chez le médecin si vous êtes inquiet. 

    En terminant

    Ne laissez pas les signes de démence vous échapper, malgré la pandémie. Au Canada, des centaines de milliers de chirurgies ont été annulées depuis le mois de mars. Au Canada, plus de 54 % des patients atteints de cancer, de proches aidants et de citoyens en attente d’un diagnostic ont vu leurs rendez-vous, tests et traitements reportés ou annulés. Ce mois-ci, l’Association Médicale Canadienne a déterminé que notre capacité à traiter les problèmes de santé sans liens avec la covid-19 serait une priorité en cas de seconde vague. La santé générale doit rester au sommet de nos priorités, même si la pandémie persiste. Cela signifie, particulièrement pour les ainés, de continuer à remarquer les signes de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence. Lorsqu’il est question de mémoire, il est toujours préférable d’agir plutôt que d’attendre.

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