Soins à Domicile Montréal change la façon dont le monde vieillit. Voici le plus récent volet de notre série « Comment et pourquoi », où nous vous présenterons des conseils faciles à comprendre qui vous aideront à mieux vivre le processus de vieillissement.
Elle faisait partie de la chorale de l’Église, faisait du bénévolat auprès des Services aux victimes, suivait des cours de yoga et d’étirements au centre communautaire de sa municipalité et arrivait même à trouver le temps de suivre des cours d’arts dans un centre pour ainés.
« J’aime tout simplement essayer et apprendre de nouvelles choses, dit Élisabeth. Ça me donne de l’énergie et ça me donne le sentiment d’utiliser les compétences que j’ai acquises pendant ma carrière en ressources humaines. Pour moi, c’est très important de rester en contact avec mes vieux amis et d’en rencontrer de nouveaux. Je ne peux tout simplement pas rester cloitrée à la maison. Ça n’a jamais été moi et ce ne le sera jamais. »
Pour une personne aussi active qu’Élisabeth, la pandémie a été particulièrement difficile. Pourtant, elle se sent chanceuse, parce qu’elle vit avec son partenaire, ce qui rend les longues journées d’hiver un peu moins moroses. Mais elle pense à ses amis qui vivent seuls et qui sont isolés de leurs proches. « J’appelle régulièrement mes amis qui vivent seuls, dit-elle. J’ai autant besoin de ces conversations qu’eux. »
En plus de communiquer régulièrement avec ses amis et sa famille, Élisabeth aime les casse-têtes, les sudokus et les cahiers à colorier pour adultes. Ses cours d’art sont désormais offerts en ligne, ainsi que ses cours d’exercices et qu’une série de conférences qu’elle suit avec intérêt.
« Je finis par m’ennuyer à regarder la télévision toute la journée. Je m’occupe avec des casse-têtes de 300 à 500 morceaux, des sudokus ou des jeux de mots qui me forcent à réfléchir, à me concentrer, dit Élisabeth. Cela peut sembler bête, mais lorsque je me concentre sur ces tâches, j’ai l’impression d’avoir un objectif. »
Ce qu’Élisabeth fait n’a rien de bête. Selon les chercheurs de la Clinique Mayo et la faculté de médecine de Harvard, les activités stimulantes pour le mental comme celles pratiquées par Élisabeth pourraient protéger le cerveau contre l’apparition de nouveaux déficits cognitifs légers. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour commencer. Même ceux d’entre nous qui sont génétiquement à risque de déclin cognitif ont avantage à intégrer des activités stimulantes à leur quotidien.
Une des recherches de la Clinique Mayo a été menée auprès de 2 000 participants en bonne santé cognitive sur une période de 4 ans. Cette recherche a permis d’établir que le risque d’apparition de nouveaux problèmes cognitifs diminuait de 30 % chez les participants qui utilisaient un ordinateur, de 28 % chez les participants qui faisaient des activités artisanales, de 23 % chez les participants qui faisaient des activités sociales et de 22 % chez les participants qui jouaient à des jeux.
Ce sont là des résultats encourageants alors que la pandémie commence à affecter la santé mentale de tous les Canadiens. Selon une nouvelle étude menée par Morneau Shepell, la santé mentale de l’ensemble des Canadiens est à son plus bas depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les ainés ont particulièrement besoin de faire des activités qui les aideront à traverser ce long hiver froid. C’est de cette façon que Rose, 73 ans et seule à la maison, passe son hiver.
Tout comme Élisabeth, Rose* est une grande amatrice de mots croisés. Elle fait aussi partie d’un groupe WhatsApp avec ses sept sœurs qui vivent dans les Caraïbes et aux États-Unis. Les sœurs commencent et terminent chaque jour avec un message vocal. Elles partagent entre elles des citations et des vidéos inspirantes et parce que la foi occupe une grande place dans leurs vies, elles prient souvent ensemble et partagent les Écritures. « Je ne pourrais pas traverser cette pandémie sans mes sœurs, affirme Rose. Il y a quelques années, je ne savais pas comment utiliser une tablette et un téléphone intelligent correctement, alors qu’aujourd’hui, mon téléphone est la planche de salut qui me relie à ma famille. »
Élisabeth et Rose ont quelques suggestions pour aider les ainés à rester mentalement stimulés et en santé malgré les longues journées d’hiver qui nous attendent et la pression incessante de la pandémie.
Faites des casse-têtes, des mots croisés, des sudokus. Ces activités font appel à votre concentration et stimulent votre esprit. Augmentez graduellement le degré de difficulté, de sorte que vous aurez toujours un défi à relever.
Essayez quelque chose de nouveau pour le plaisir. Apprenez à peindre ou à jouer d’un instrument de musique. Essayez d’apprendre une langue étrangère. Il ne s’agit pas d’être bon, mais bien d’utiliser des zones différentes de votre cerveau en faisant quelque chose que vous n’avez jamais fait auparavant.
Lisez plus. Avec les restrictions qui ont été mises en place, les livres en ligne sont une belle alternative et plusieurs sont gratuits.
Organisez vos vieilles photos de famille et faites-en des albums. Vous pouvez même les offrir en cadeau aux membres de votre famille.
Écrivez dans un journal intime ou documentez vos souvenirs. Il s’agit là d’une belle façon de faire un retour sur les expériences qui ont forgé votre personnalité, tout en laissant à vos proches un document qui leur permettra meilleure compréhension de votre vie.
En terminant
La communauté neuroscientifique est en train de découvrir que le cerveau est un organe qui peut gagner en vivacité tout au long d’une vie, même à un âge avancé. L’activité, une bonne alimentation, des périodes de repos et faire des découvertes peuvent favoriser une meilleure santé du cerveau. Apprendre de nouvelles choses ou changer les vieilles routines est l’une des meilleures façons de stimuler les cellules cérébrales et même de favoriser la production de nouvelles cellules. C’est aussi un excellent moyen d’avoir du plaisir en ces temps difficiles.
*Élisabeth et Rose sont des noms fictifs afin de respecter leur vie privée.