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    De nouvelles recherches suggèrent que la source de l'Alzheimer n’est pas dans le cerveau

    Apprenez en quoi les études indiquent que la santé de l'ensemble du corps influence la santé du cerveau et la prédisposition à développer l'Alzheimer.
    Par Soins à Domicile - Octobre 30, 2018

    Soins à Domicile Montréal est la seule agence de soins à domicile abordant le processus de vieillissement de façon novatrice et scientifique.  Voici le plus récent volet de notre série Recherches où nous vous présentons les plus récentes nouvelles et les résultats des dernières recherches sur le vieillissement, la santé et les soins à domicile.

    Plus de 700,000 Canadiens vivent avec la maladie d’Alzheimer, un trouble neurologique évolutif qui ronge les fonctions cérébrales, dont le centre responsable de la mémoire. Même si tous les symptômes affectent les fonctions cérébrales, les experts commencent à croire que la maladie nait ailleurs dans le corps.

    Ces nouvelles théories pourraient bien ouvrir la porte à de nouvelles options de traitement et de prévention novatrices.

    Ce n’est pas que dans votre tête

    C’est au mystère de « l’œuf ou de la poule » que sont confrontés les chercheurs qui se penchent sur la maladie d’Alzheimer.1 « On remarque deux changements principaux associés à la maladie d’Alzheimer dans le cerveau : les enchevêtrements synaptiques et les plaques amyloïdes. Nous avons déjà cru que c’étaient les plaques qui entrainaient les enchevêtrements qui, à leur tour, déclenchaient la destruction des neurones du cerveau. Aujourd’hui, nous ignorons lequel des deux processus se produit en premier », précise James Giordano, Ph. D. professeur de neurologie et de biochimie et directeur du programme d’études en neuroéthique au Centre hospitalier universitaire de Georgetown.

    Giordano explique que les scientifiques commencent à comprendre que le processus inflammatoire qui se produit partout dans le corps et qui s’intensifie avec l’âge peut s’étendre au cerveau, causant ainsi une série de réactions qui entrainent la formation de plaques et d’enchevêtrements qu’on associe aux premiers signes de la maladie d’Alzheimer.

    « L’un des processus les plus dommageables qui soient pour le corps est le processus d’inflammation à long terme qui s’échelonne sur toute une vie, soutient Giordano. Plusieurs substances chimiques associées à l’inflammation du corps peuvent s’infiltrer dans le cerveau et induire un état inflammatoire qui finira par devenir un problème. »

    La source de cette inflammation peut provenir d’un diabète de type 2, d’un surpoids, de l’obésité ou d’une maladie cardiovasculaire comme l’athérosclérose. Ces problèmes de santé peuvent entraîner une dysfonction d’une partie de la mitochondrie, la source d’énergie de chaque cellule du corps, et causer une accumulation des substances chimiques réactives dommageables pour les membranes des cellules.1 « Ces réactions peuvent se produire à l’extérieur du cerveau et entraîner des processus anormaux qui affectent les cellules gliales et nerveuses du cerveau. C’est ainsi que le processus de formation des plaques amyloïdes s’amorce et, ultimement, stimule le développement de la maladie d’Alzheimer. »

    Étudier l’ensemble du corps pour trouver un remède

    Une équipe de chercheurs internationaux a publié dans le journal Molecular Psychiatry les résultats d’une étude qui confirme la théorie de plus en plus populaire selon laquelle l’Alzheimer ne commence pas dans le cerveau.2

    Une équipe de chercheurs a découvert que les bêtas-amyloïdes responsables du développement de la maladie d’Alzheimer ne sont pas mutuellement exclusives au cerveau.2 Les chercheurs ont découverts qu’elles pouvaient être produites partout dans le corps et qu’elles sont capables de passer des cellules des vaisseaux sanguins à la matière grise du cerveau.

    Weihong Song, chercheur à l’Université de Colombie-Britannique et auteur de la nouvelle étude, a déclaré à la presse : « Il ne fait aucun doute que l’Alzheimer est une maladie du cerveau, mais il est essentiel de porter attention à l’ensemble du corps pour mieux comprendre ses origines et la façon de l’arrêter. » Même si l’étude à elle seule ne permet pas de trouver de remède à l’Alzheimer, elle représente tout de même un pas dans la bonne direction.3

    L’importance d’un cerveau en santé

    Giordano soutient que l’intégration de saines habitudes de vie qui permettent de maintenir un poids santé et de réduire les risques de diabète de type 2 pourraient réduire l’impact de l’inflammation dans le corps et, par le fait même, dans le cerveau.

    « Votre mode de vie contribue grandement au développement de l’inflammation et à l’incapacité du corps à éliminer l’inflammation présente. »

    Toutefois, une diète saine, de l’exercice modéré et les défis mentaux augmentent le métabolisme des cellules cérébrales afin de garder les liaisons saines. De plus, ces facteurs ont un effet positif sur les processus cognitifs qui peuvent réduire les risques de développer la maladie d’Alzheimer.

    « Il n’y a pas de remède ni de mesure préventive infaillible contre l’Alzheimer, affirme Giordano, mais nous savons qu’un corps en santé contribue à maintenir le cerveau en santé. »

    Ressources:

    Entrevue avec James Giordano
    https://futurism.com/new-research-suggests-alzheimers-starts-outside-the-brain/
    http://www.med.ubc.ca/alzheimers-disease-might-be-a-whole-body-problem/

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