Soins à Domicile Montréal est la seule agence de soins à domicile abordant le processus de vieillissement de façon novatrice et scientifique. Voici le plus récent volet de notre série Recherches où nous vous présentons les plus récentes nouvelles et les résultats des dernières recherches sur le vieillissement, la santé et les soins à domicile.
Et si vous pouviez faire modifier une toute petite protéine à l’intérieur de vos gènes et vivre sans craindre de développer la maladie d’Alzheimer?
Est-ce réellement possible? Se pourrait-il que ce soit vrai? Il semble bien y avoir une lueur d’espoir à l’horizon. Les chercheurs de la Glasdstone Institute sont arrivés à effacer les pertes de mémoire attribuables la maladie d’Alzheimer. Tout au moins, sur des cellules en laboratoire. N’est-ce pas là une merveilleuse nouvelle?
Combattre l’Alzheimer par la recherche
C’est en étudiant des cellules humaines que les chercheurs ont réussi à identifier la protéine qui prive une personne atteinte d’Alzheimer de ses souvenirs. Il semblerait qu’en ôtant un enzyme d’une protéine appelée ApoE4 et en la transformant en protéine ApoE3, on puisse effacer et même réparer les dommages subis par la mémoire. Ceci signifie que si vous savez détecter les signes précoces de l’Alzheimer, vous pourriez peut-être bientôt en réparer les dommages.
Revenons un peu en arrière. Jusqu’à récemment, les chercheurs n’avaient réussi qu’à faire leurs recherches sur des cellules de souris. Même s’ils ont approfondi leurs connaissances et leur compréhension des mécanismes sous-jacents à la maladie d’Alzheimer (on sait maintenant quels gènes et quelles protéines augmentent les chances d’une personne de développer la maladie), les recherches menées sur des cellules de souris n’ont pas permis aux chercheurs de tirer de conclusion satisfaisante. Les traitements qu’ils ont développés ne se sont pas avérés aussi efficaces qu’ils l’avaient espéré. Les protéines et les gènes étudiés ne fonctionnent pas de la même manière chez les souris et les humains. Toutefois, avec la venue des cellules souches pluripotentes induites (CSPi), il est maintenant possible d’effectuer ces recherches essentielles à l’aide de cellules humaines.
Cette technologie qui transforme des cellules ordinaires en cellules souches offre l’environnement idéal pour mener cette emballante recherche.
Les chercheurs ont découvert que le gène ApoE4 qui fabrique la protéine ApoE4 augmente la production de la protéine bêta amyloïde dans les cellules humaines. Ce gène n’agit pas de la même façon dans les cellules de souris. Le chercheur principal de la Gladstone Institute, Yadong Huang, a récemment déclaré ceci en entrevue : « Ce qu’il faut retenir de cette recherche, c’est que nous utilisons des cellules humaines […] plusieurs études antérieures ont été menées sur des cellules ou modèles animaux. »
Comment prévenir la maladie d’Alzheimer aujourd’hui?
Cette découverte semble vouloir changer la donne, mais il est encore trop tôt pour affirmer avoir trouvé un traitement. Ces résultats sont prometteurs, particulièrement depuis qu’ils se sont manifestés dans des cellules humaines plutôt qu’animales. Mais ces résultats devront être reproduits chez les humains. Cette équipe de chercheurs travaille maintenant à transformer ces découvertes en un composé qui permettrait d’éventuels essais sur les humains.
D’ici là, nous pouvons prendre les mesures connues pour minimiser, ralentir et, possiblement, nous aider à éviter la détérioration cognitive. Une récente étude publiée dans le JAMA Neurology tire les conclusions suivantes :
• Soyez prudent avec les médicaments contre les brulures d’estomac. Ces médicaments contiennent des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et, selon une étude allemande, il pourrait exister un lien entre la démence et les IPP chez les ainés qui consomment ce type de médicaments.
• Prenez vos vitamines. Prenez connaissance de ce que disent les chercheurs sur l’importance de la vitamine D3 pour les ainés et sur la faible proportion de gens dans notre société qui en obtiennent une quantité suffisante.
• Évitez ou utilisez judicieusement les médicaments en vente libre. Il semblerait qu’un médicament appelé anticholinergique présent dans certains somnifères et sédatifs en vente libre changerait la structure et le fonctionnement du cerveau.
Tout ceci fait partie d’une récente étude publiée dans le JAMA Neurology.
La volonté de guérir l’Alzheimer et de percer les mystères l’entourant est bien vivante. Malheureusement pour plusieurs, les recherches n’avancent pas assez rapidement. Par conséquent, il en revient à chacun de nous d’apprendre à réduire les risques de développer l’Alzheimer, de faire de notre mieux pour prendre soin de nous-mêmes et de nous assurer d’aller chercher une bonne dose de bonne humeur quotidienne!
Source:
1. http://www.newsweek.com/alzheimers-disease-brain-plaque-brain-damage-879049